J’ai réalisé récemment à quel point la mesure perturbait l’expérience.
En mécanique quantique, c’est un résultat très marquant : la mesure change le résultat. Le simple fait de mesurer un système change son état (une sombre histoire de superpositions d’état qu’on fixe à un seul état lorsqu’on effectue la mesure).
Le problème se pose également pour les sociologues qui veulent faire une étude sur un groupe : comment faire pour observer sans modifier les comportements.
J’ai réalisé récemment au travers de plusieurs débats et discussions que nombre de gens ont une série de comportements différents en public et en privé.
Ca peut-être des choses simples : ne pas aller acheter de la lingerie si on risque d’y croiser un visage connu. Éviter d’aller acheter ses préservatifs dans la pharmacie du père de son meilleur ami. Ramasser un papier qu’on vient de faire tomber dans la rue en charmante compagnie alors qu’on l’aurait laissé si on avait été seul. Faire la charité à un clochard quand on est avec des copains alors qu’on ne l’aurait même pas regardé sinon.
En comprenant cela, j’ai aussi compris un peu mieux pourquoi certaines personnes s’opposaient à la vidéo surveillance. J’avoue qu’à priori, je ne voyais pas bien pourquoi on pouvait s’y opposer : si on avait rien à se reprocher, on était simplement filmé en train de faire nos tâches quotidiennes. Rien qui ne puisse nous nuire. Cependant, pour ceux qui ne sont pas prêts à révéler le contenu de leurs activités, je comprends que ça puisse être contraignant de risquer d’être épié à tout moment.
On peut définir plusieurs types de comportements :
Il est probablement souhaitable d’augmenter la taille de la zone orange. Les secrets ça donne de l’ulcère. Admettre ses envies, ses pensées ; assumer ses actes, ne pas craindre le jugement d’autrui. Évidemment, pour que la pression du regard soit supportable, il faut avoir un comportement proche de l’exemplaire… Mais est-ce vraiment si terrible ?
Tags : sociologie à deux sous
C’est pas si terrible, mais c’est surtout que pour quelqu’un d’un peu hypocrite (à peu près tout le monde), c’est quand même reposant, un secret. Ou alors il faut décréter qu’on arrête d’être hypocrites.
C’est vrai ce qu’il dit Floflo, finalement c’est souvent plus facile et plus confortable d’avoir tort/être hypocrite avec des cons que d’avoir raison/être exemplaire tout seul…Bon après, si c’est être exemplaire d’aller acheter de la lingerie, je m’inscris :-p
Les schémas schémas et leurs légendes sont assez magiques !