Dosadie – Franck Herbert

Sur les conseils d’un ami, je me retrouve avec ce pavé dans les mains. 450 pages de l’écrivain de la somptueuse série Dune dans un univers totalement différent.

L’auteur de science fiction le plus connu sans doute avec Asimov (Non, Tolkien n’est pas un écrivain de science fiction) nous livre ici l’histoire d’une planète secrète.

L’univers est habité de nombreuses races venant des 4 coins de la galaxie, qui ont appris à communiquer et ont établi des lois communes, se regroupant sous le terme de co-sentience. Le livre nous raconte l’histoire d’une planète mise à l’écart. Elle est particulièrement hostile, et n’habrite que des humains et une espèce nommée Gowachins (sorte de grenouilles géantes). Cette planète est inconnue du reste de la co-sentience, et a la particularité d’être entourée d’une barrière qui empêche ses habitants de la quitter, alors que le reste des êtres peuplant cet univers peuvent se déplacer d’un endroit à un autre d’une simple pensée grâce à une race d’extra terrestre appelés Calibans.

Pourquoi la planète a-t-elle été enfermée ainsi ? Que s’y passe-t-il ? Qui sont les responsables ? De nombreuses questions auxquelles le héros du livre va devoir répondre, McKie, membre d’un sorte de service secret universel appelé le Bureau des Saboteurs (BuSab).

Loin d’être une simple narration d’une enquête, Frank Herbert explore à demi mot l’impact sur les populations des conditions extrêmes, de la surpopulation et du manque de nourriture. Il joue également avec les relations entre espèce en imaginant que chaque race suit sa propre logique et ses propres coutumes, créant ainsi des divergences et des absurdités.

Le livre est relativement agréable à lire, sans être pour autant spécialement bien écrit. L’analyse sociologique prospective est intéressante, et pose un certain nombre de questions. L’univers est cohérent, et on sent qu’il est plus vaste que ce que le livre raconte ce qui lui donne une substance agréable.

En revanche, la fin est bâclée, et c’est bien dommage… On a l’impression que Frank allait nous écrire encore une série de 6 livres, mais que son éditeur lui avait commandé un livre unique, et qu’il se faisait déjà 390 pages donc qu’il était temps de conclure. Même si la fin apporte toutes ses réponses, on aurait aimé qu’il prenne 100 pages de plus pour nous la raconter avec le temps et les formes qu’il faut !

On notera aussi un point assez inquiétant : Herbert illustre des homosexuels fanatiques qu’il décrit comme désespérés et auto-destructeurs. Homophobie ou science-fiction ? Le livre n’est pas clair et un certain malaise se dégage de ce passage…

Ce n’est largement pas le meilleur livre de science-fiction existant, mais il satisfera les amateurs du genre et de l’auteur !

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Une réponse à “Dosadie – Franck Herbert”

  1. Ryo dit :

    cool :-)

    Va falloir que je finisse un des ses 4 ce fichu bouquin quand même :-)

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