99 Francs – Frédéric Beigbeder

Loin de l’actu littéraire, un petit commentaire sur ce livre

Profitant de promotions intéressantes sur les livres, j’ai fait quelques achats de livres dont les titres résonnaient à mes oreilles. J’ai commencé par ce livre qui a été adapté en film il y a quelques années. Je n’ai pas vu le film.

Beigbeder nous décrit le personnage d’Octave, créatif publicitaire, qui inspire une odieuse sympathie, jouant sur ce sentiment bien catholique que nous préférons les repentis aux pieux. Octave crache donc dans la soupe, nous décrivant cet univers fascinant et avilissant, dans lequel le cynisme détruit tout. Aussi bien les spectateurs/clients que les gens qui font tourner les roues du mécanisme.

Le livre fait environ 250 pages, et 100 pages de trop. On dévore les premières lignes avec la fascination de la découverte de cet univers riche, méprisable, et à la fois totalement attirant… mais la fin s’embourbe dans un massacre un peu trop partisan dans lequel on pointe d’un doigt accusateur ces gens de la pub dont l’odeur de souffle est à vomir : drogue, orgie, mensonge, trahison, tromperie, sans la moindre émotion, dans le détachement le plus total.

De plus, le livre est découpé en six parties : je, tu, il, nous, vous, ils ; et dans chaque partie, le narrateur change. Ce gimmick littéraire, bien qu’amusant, ne sert absolument pas le fond. C’est un pur ornement, qui après avoir fait sourire, ennuie et le lecteur, et l’auteur, qui s’en sort parfois bien mal de cet effet de style, tant on le sent gêné de devoir exprimer des sentiments personnels à la deuxième personne, par exemple.

Cependant, je conseille ce livre, car il semble très bien documenté, certaines phrases et certaines réflexions valent de l’or. Le livre exhorte également à la culture, à l’intelligence, à la création qui sont des valeurs nobles, même s’il tombe dans ce défaut très mickael-moorien de la critique malhonnête qui fait perdre force à l’argument.

Tags :

Laisser un commentaire