La guerre est déclarée – Valérie Donzelli

Acclamé par la critique

quelques voix protestaient que c’était un film de bobo parisien.

Qui croire ? Il fallait que je me fasse mon propre avis.

L’histoire d’un couple dont l’enfant est atteint d’un cancer dès l’age de 2 ans.

Le thème est courageux, le traitement pas toujours heureux.

Deux gros défauts à ce film : dès les premières images, on se dit que c’est quand même très moche. On a l’impression que c’est filmé avec un camescope. Deuxième gros défaut : ce n’est pas très bien joué. Certains passages sont biens, mais Jéremie Elkaïm est parfois un peu navrant.

Un troisième défaut moindre vient du fait que le film a voulu traiter trop de choses : l’ambivalence d’avoir un enfant (et ne pas croire au miracle de la viiiiiiie), l’inquiétude des parents vis à vis de leur enfant, la vie du couple face à l’horreur de la situation, la gestion des parents qui ont tendance à prendre trop de places, le rapport avec l’entourage qui s’attend à ce qu’ils soient toujours larmoyants, leur état financier, la dichotomie entre se protéger et tout donner pour son enfant, comment faire pour donner la nouvelle à l’entourage, etc…

Trop de thèmes, aucun exploré en profondeur. On reste toujours en surface, sans vraiment y croire ; sans être frappé par la vérité de l’instant.

On pleurs, on sourit, c’est pas insupportable à regarder, mais on en sort sans l’impression d’avoir appris quoi que ce soit, et un tel thème aurait pu nous amener dans des émotions bien plus fortes. Peut être que la réalisatrice a pêché en voulant éviter d’être larmoyante. Pourtant, il y a d’autres moyens de générer ces émotions sans être plaintif et larmoyants.

Dans un thème proche, j’avais largement préféré Rabbit Hole.

On peut aller le voir. Pas pour autant le film de l’année.

 

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