Festival d’Avignon : tour d’horizon

J’imagine mal que des lecteurs iront à Avignon pour voir ces pièces, mais peut-être tomberez vous à nouveau dessus plus tard, un jour, et que ce billet vous aidera dans votre choix !

Les Bonimenteurs : spectacle d’improvisation à deux. De longs sketchs de mise en scène entrecoupent des scènes d’impro inspirée de mots écrits par le public sur des petits papiers avant le début du spectacle. Les deux personnages sont attachants, et font découvrir à un public néophyte l’improvisation, dans un classicisme un brin scolaire. Le duo est bon, mais ils vont chercher le rire facile, la blague attendue, sortent de leurs personnages, et finalement ne nous font « que » rire. A voir pour les découvrants, passez votre chemin pour les mordus.

Les $tazunis : spectacle de hip-hop tout à fait fascinant. Plein d’humour, d’émotion, de trouvailles visuelles, les 6 danseurs nous offrent une discussion autour des états unis entre symbole, fascination, et déception. Si on laisse un peu travailler son imagination, on y verra traités l’argent facile, l’immigration, le cinéma, la drogue, la religion, la prison et la violence.
Les jeux de lumières sont parfois fabuleux, et on succombe au charme du dialogue dansé : diffusant une bande son de comédie musicale, chaque réplique est interprétée par un échange de danses. Sautez dessus si vous avez l’occasion !

Gustave Parking : one man show, le fin Gustave Parking tente de nous vulgariser un message poétique humaniste, sombrant parfois dans le jeu de mot facile et la trivialité. Vacillant entre la vulgarité et la finesse, ponctué d’inventions et de créations visuelles déjantées, le spectacle finit sans qu’on le voit passer.

Les flibustiers de l’imaginaire : un spectacle d’improvisation basé sur le cercle des menteurs, toujours brillant, en particulier sur les chansons et les comédie musicales, exercice difficile au plus haut point et toujours réussi. Ils nous font passer par une véritable palette complète de sentiments, ne se laissant pas aller vers le rire attendu. Ils jouent souvent à Paris, ne pas rater !

Détour au cabaret magique : humble spectacle de magie et de jonglage, très prenant ! On pénètre tout de suite dans l’univers, et même si la magie n’est pas à son plus haut niveau technique, et même si en jonglage, parfois, ça tombe, on se laisse porter et emporter dans ce monde étonnant. Un régal pour les enfants et les rêveurs. Sérieux s’abstenir.

Lonely Planète : Pièce de théâtre très fine, et très bien. Toute en subtilité, en nuance, en non dit. Évoquer le sujet qu’elle aborde revient à déflorer la pièce et la rendre sans intérêt tant sa construction est élégante. A voir !

Vous l’aurez compris, ce petit tour au festival d’Avignon aura été marqué par la qualité des spectacles et leur diversité.

J’écrirai bientôt pour critiquer un peu la province et vous offrir un tour d’horizon des affiches à Avignon !

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