La notion de « vrai »

Vrai. Opposé de faux. Sous la forme d’un adjectif : Se dit d’une affirmation conforme à la réalité ou qui n’implique pas contradiction et à laquelle l’esprit ne peut que souscrire.

La notion paraît simple. Un fait vrai : un fait qui s’est réellement déroulé. Un vrai kiwi : opposé d’un kiwi en plastique. Mais parfois… Un vrai français ? Opposé à un espion infiltré avec de faux papiers ?

Pourtant parfois, on entend l’expression vrai français pour désigner des choses très diverses : ceux qui respectent les lois de la république, ceux qui sont blancs, ceux qui sont catholiques, ceux dont les parents étaient français.

Jusqu’à présent, cette vérité à laquelle les gens se référaient était loin d’être une réalité. Loin d’être vrai. Hum.

Mais notre cher gouvernement a décidé qu’il allait établir une différence entre les vrais français, et les faux. Les vrais français, ce sont ceux qui, lorsqu’ils enfreignent la loi, sont punis, suite à un procès, par un juge de la république. Les faux, ce sont ceux qui, en plus d’être punis pour ce qu’ils ont fait, vont avoir comme peine supplémentaire d’être déchus de la nationalité française.

On pourra donc différencier les français+, des français probatoires.

On pourrait même faire une nationalité à points. Un réfugié politique vient demander l’asile en France ? S’il enfreint une loi pendant les 3 premières années, on le renvoie se faire massacrer dans son pays d’origine… En fait, c’est déjà le cas, mais le délai est de 10 ans.

Ainsi, ce dangereux polygame est menacé par Brice Hortefeux de déchéance de sa nationalité. Et ils parlent d’écrire des lois pour faciliter la déchéance de nationalité.

La notion de vrai français prendra alors toute sa valeur, et nous ne serons plus égaux en droits avec ces faux français issus de l’immigration.

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