Dead Set – Charlie Brooker

Série télévisé britannique d’horreur, dead set raconte en 5 épisodes l’histoire d’une attaque de zombies sur l’Angleterre, en se concentrant sur les participants à l’émission de télévision Big Brother (l’équivalent de notre Loft Story), qui, enfermés dans leur maison échappent à la première vague, et ne se rendent compte de rien.

Je ne suis pourtant pas un grand fan des films de zombies, même si 28 jours plus tard avait trouvé une certaine grâce à mes yeux, j’ai toujours trouvé qu’on s’ennuyait ferme, une fois la découverte des effets spéciaux passée (des films comme Je suis une légende m’ont endormi avec l’efficacité d’un coup de gourdin derrière la nuque). Pourtant, j’ai trouvé cette série tout à fait prenante, car loin de se concentrer sur de longues scènes d’action où nos héros bataillent des heures durant face aux hordes sans fins, ou encore les longues scènes de poursuites, où les héros trouvent de nouveau zombis dans toutes les pièces et courent à en perdre haleine jusqu’à enfin trouver l’unique pièce du bâtiment non occupée par un tas de chair en décomposition prêt à lui sauter à la gorge, qui est bien sur la dernière des pièces qu’il essaye, la série s’intéresse à tout à fait autre chose.

Là, la série explore l’humain. Illustrant le fait que ceux qui survivent sont ceux qui sont capables de s’adapter. De renoncer à certaines choses, d’en accepter d’autres. On voit comment ce processus s’effectue brutalement, dirigé par des choix vitaux. On les voit plonger dans l’horreur, on les voit soupeser les choix impossibles.

Les effets spéciaux rappellent ceux de Braindead, avec de la peau toute élastique qui se déchire entre les dents des zombies. Suffisamment pastiché pour être regardable et parfois amusant. Le jeu des acteurs est très convainquant, et les personnages sont terriblement bien choisis.

On ne peut s’empêcher de noter un petit clin d’œil : enfermés dans la maison de Big Brother, les zombies (qui sont décérèbrés et ne peuvent donc pas ouvrir une porte fermée avec sa poignée ou escalader une grille) s’amassent à la clôture de la maison, comme mystérieusement attirés. On notera le parallèle avec les fans, pas bien plus intelligents qui vont également s’écraser contre ces mêmes grilles.

Bref, cette série aurait même pu faire un convainquant long métrage puisqu’elle dure au total à peine plus de 2h. Cependant, la fin, qui fera débat je pense, n’est pas très adaptée au format du cinéma.

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4 réponses à “Dead Set – Charlie Brooker”

  1. Ayman dit :

    Bon je vais te faire confiance encore une fois pour le choix de cette série. Tu avais été de très bon conseil pour Dexter, mais je dois dire que j’ai beaucoup de mal à me plonger dans The Wire. C’est certainement parce qu’elle est plus complexe (et les dialectes moins faciles !), mais là j’ai à peu près abandonné (au bout de deux épisodes..).

  2. Floflo dit :

    Moi je m’en fous des zombies, je voulais juste te dire que la dernière phrase de ton deuxième paragraphe n’est pas finie.

    Ne crois pas pour autant que je me fous de ce que tu racontes en particulier aujourd’hui, juste je m’en fous des zombies.

  3. Ayman dit :

    Haha, on pourrait presque dire « le deuxième paragraphe » tellement elle est longue. Mais moi je ne trouve pas qu’elle soit pas finie, tout au plus il manque le mot « sur » à un endroit, non ?

  4. Floflo dit :

    Je l’ai relue, et du coup je suis sûr que ce salaud l’a rallongée dans mon dos.

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