L’Arnacoeur – Pascal Chaumeil

Oui, oui, je sais, j’ai déjà eu du mal à justifier de m’être retrouvé devant Pièce Montée, qu’est ce que je vais bien pouvoir vous faire avaler pour l’anacoeur ?

Boaf, pas grand chose, celui là, j’avais envie de le voir.

Les premières minutes du film ont failli me faire regretter mon choix.

Le héros du film est un séducteur qui brise les couples malheureux pour le compte des proches de la demoiselle assortie d’un abrutis.

Dans les premières minutes, on le voit à son œuvre, et on se dit que ça va être très très long de tenir toute la durée du film. Décrit comme un fin psychologue, on le voit en fait utiliser de grosses ficelles de la taille de mon bras pour séduire les dindes trop bêtes pour larguer leur beauf. Très phallocratique, les femmes sont décrites comme des simplettes sur qui on peut toujours utiliser la même recette pour les séduire.

Cependant, le film prend un peu de finesse (mais pas trop) et de dimension lorsque notre héros se voit confier une mission qui s’avère difficile : 10 jours pour séduire une jeune femme qui va se marier avec l’homme idéal.

Les ficelles ne s’affinent pas trop, mais plutôt qu’une comédie romantique subtile, ou un fin portrait des relations humaines, on assiste à une comédie fort plaisante. On rentre assez aisément dans l’histoire, soutenue par une bande originale riche et bien choisie. Les personnages n’ont pas beaucoup de profondeur ni d’originalité, mais ils sont servis par des acteurs efficaces.

Bref, on est emporté par un rire amélie-poulinesque : ce n’est pas très fin, pas très original, pas très nouveau, mais ça fonctionne… Ca laisse léger et détendu. On se demande même si on ne va pas acheter le DVD pour le revoir une ou deux fois un soir de coup de blues.

Bref, les fins cinéphiles de la fémis dédaigneront le film d’un revers de main. Pour ceux qui veulent voir un film sans prétention, il est tout à fait indiqué !

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