J’ai lu megalopolis pour vous !
Le numéro 1 est sorti il y a moins de deux semaines dans les kiosques. Écrit par de jeunes étudiants sortant d’études de journalisme à SciencePo, le magasine se proclame journal du grand Paris, avec des articles sur la politique (au sens large et étymologique, la vie de la cité) de Paris et de sa banlieue, unifiés sous le terme de Grand Paris.
Après avoir acheté le canard pour une somme modique, on se dit que le format n’est pas très pratique ; le journal est en effet immense… Pas très pratique pour lire dans le métro, mais nous reviendrons là dessus. Le papier est agréable et de bonne qualité. La couleur est propre et l’impression est parfaite. A la vue du format, on se dit que ça va être plein de lignes toutes serrées et illisibles ; au contraire, c’est bien mis en page, et très agréable à lire.
L’édito est succin, mais annonce le ton : engagé autour de la cause du Grand Paris, et avec un ton et un humour acidulé.
Puis on attaque le premier article : François Copé, le petit père de Meaux. Le début de l’article assassine François, et on regrette cette attaque qui paraît gratuite et partisane à première vue. Puis, l’article développe sont point en 3 ou 4 pages, appuyé avec des chiffres. On comprend mieux. C’est d’ailleurs une des force du journal, et qui en fait sa grande qualité : les articles sont longs et documentés. On arrive au bout sans la frustration habituelle d’avoir eu l’impression de survoler un sujet sans réellement y entrer.
Ainsi, le format lui même des articles n’est pas très adapté à la lecture dans le métro… Pas vraiment le temps de lire un article entre deux stations. Le format papier est donc adapté au contenu,
Les articles sont sur des sujets originaux, un peu décalés, bien écrits, toujours teinté d’un mauvais esprit potache. Je les ai trouvé intéressants, mais ils ne portent pas sur des enjeux fondamentaux de Paris, et ne contiennent pas des informations édifiantes. On assiste plutôt à un portrait narratif du Grand Paris.
Achetez donc Megalopolis !
Cependant, c’est au numéro 2 qu’on verra si l’équipe a été capable de se renouveler et de continuer sur sa lancée. Il est facile de faire un numéro 1 contenant tous les sujets qu’on a toujours voulu traiter depuis toujours. Mais une fois que c’est fait, est-ce qu’on parvient à remplir un nouveau numéro en deux mois ?
Rendez vous dans vos kiosques !
Megalopolis, c’est bon, mangez-en